Les 2 et 3 juillet prochains, le président de la République Emmanuel Macron, se rendra en République Islamique de Mauritanie, principalement pour évoquer avec son homologue mauritanien la sécurité dans le Sahel et le rôle de ce pays au sein du G5 Sahel.
Mais à un an de la prochaine élection présidentielle en Mauritanie, de nombreux opposants mauritaniens, ainsi que la société civile, voient dans cette visite, la première depuis 1996, un signe d’encouragement donné par le gouvernement français au président mauritanien, pour se représenter alors que la Constitution le lui interdit.
En août 2017, le président Aziz avait déjà fait modifier la Constitution de manière illégale pour renforcer son pouvoir.
Au nom de la lutte contre le terrorisme, certains pays de la région, comme la Mauritanie, bénéficient du silence complaisant de pays occidentaux dans leur gestion des droits de l’Homme, de la bonne gouvernance, etc.
La visite d’Emmanuel Macron devrait être annulée tant la politique du président Aziz privilégie l’oppression, l’extrémisme et la corruption.
La France ne doit pas apparaitre comme le soutien aveugle d’un dictateur.
La Mauritanie du président Aziz, c’est :
Le maintien en détention arbitraire de 2 militants anti-esclavagistes, d’un blogger et d’un sénateur malgré les condamnations répétées des Nations unies ;
L’arrestation de jeunes ayant exprimé leur opinion sur les castes mauritaniennes ou contre le président au pouvoir ;
L’adoption d’une loi en 2018 condamnant automatiquement à mort toute personne coupable d’apostasie ;
Un Etat gangréné par la corruption, le détournement d’argent public, les marchés de gré à gré ;
La vente de bâtiments d’écoles publiques de la capitale Nouakchott ;
Le silence des autorités vis-à-vis des extrémistes qui adoptent des fatwas contre les militants des droits de l’Homme ;
Des activistes anti-esclavagistes emprisonnés et torturés ;
L’absence de politique visant à détruire l’esclavage, poursuivre les esclavagistes et indemniser les victimes.
Le président Aziz, c’est :
Le dernier militaire à la tête d’un pays d’Afrique de l’Ouest
Un général qui est arrivé au pouvoir par coup d’Etat et qui se fait élire sans la présence d’observateurs électoraux
Une personne qui a reconnu avoir été mêlée à un trafic de faux billets
Un potentat qui n’hésite pas à arrêter un match de football à la 63ème minute parce qu’il était las
Un extrémiste qui a publiquement déclaré son aversion vis-à-vis des populations noires de son pays
Un ami de généraux de Guinée Bissau condamnés aux Etats-Unis pour trafic de drogue.
La lutte contre le terrorisme ne doit pas permettre à la France de laisser se développer un terrorisme d’Etat dans un pays gangréné par la corruption.
Les contribuables français ne doivent plus avoir à payer pour des régimes liberticides au nom de la lutte contre le terrorisme et la corruption.
Le président Macron doit envoyer un signal fort contre la politique actuelle du président Aziz en annulant sa visite dans ce pays.
Signez la pétition !