La Coordination Inter-convictionnelle du grand Paris (Cinpa)
Démocrates, mus par une spiritualité qui entraîne l’humanité à se dépasser pour partager ce qu’elle a de meilleur, nous ne pouvons nous résoudre au pessimisme ambiant et à la guerre qui tonne actuellement en Europe.
Nous sommes nombreux également à penser que le débat électoral ne peut porter sur les seules questions identitaires et sécuritaires, qu’il ne peut se ramener uniquement à une opposition entre un progressisme qui ne s’interroge plus sur le sens du progrès et un retour illusoire à une mythique France ethnique qui n’a jamais existé.
C’est pourquoi, en ce temps de choix collectifs prioritaires et de nécessaire redéfinition du mode de fonctionnement de nos institutions, nous vous invitons à un dialogue autour d’un certain nombre de pistes indispensables pour assurer le renouveau démocratique de notre Pays.
Pour nous, la grande épopée politique du XXIè siècle est fondamentalement écologique. Il faut, pour cela, mettre fin à la coupure entre ceux qui se préoccupent de « la fin du monde » et ceux qui ne peuvent boucler « leur fin de mois ». Pour qu’elles soient durables, les solutions doivent être justes et décidées démocratiquement.
Notre projet est celui d’une écologie, humaine, démocratique et socialement juste, en rupture avec une économie dominatrice, destructrice des personnes et de la nature et en rupture avec la volonté de puissance qui produit, notamment, l’impérialisme violent et guerrier renaissant sous nos yeux. Qu’y a-t-il de plus grand, de plus noble que la sauvegarde de l’humanité, comme espèce et comme communauté vivante, diverse, respectant effectivement les droits humains et préservant les écosystèmes naturels ?
Il nous faut pour cela renoncer à l’idée que nous sommes les maîtres du monde comme nous pensions hier que nous en étions le centre ; il nous faut sortir de l’ère de l'anthropocène, de l’hubris, de la démesure et renoncer à l'arrogance solitaire de l'Homme-Dieu pour engager l’humanité dans la voie de la fraternité des vivants, parmi les vivants.
Être conscients des limites de la planète, c’est aussi la condition pour affronter les autres défis auxquels nous sommes confrontés, comme la transition numérique qui modifie fondamentalement notre rapport au monde et aux autres.
Contre le fatalisme, nous avons besoin, ici et maintenant, de reprendre un contrôle démocratique continu sur notre présent et notre futur. Contre la déprime, nous avons besoin de redonner, ici et maintenant, un horizon d’espérance à la communauté humaine. Face au recul des idéaux progressistes, nous avons besoin, ici et maintenant, d'un nouveau projet de civilisation.
Réussir l’alliance de la sobriété - le souci de la maison commune – et de la fraternité - le souci de chaque être humain qui l’habite -, en faire le ciment de notre commun national, de notre commun européen, de notre commun planétaire : cette grande ambition a sa place en haut de l’agenda politique.
Proposer un nouvel humanisme pour le 21ème siècle, c’est proposer un nouvel idéal collectif, nourri de projets stimulants, qui donne toute leur place aux jeunes générations, dans leur diversité, sociale et géographique…
Relever ces défis, c’est, bien sûr, orienter les actions politiques nationales, européennes et internationales, et donc toutes les politiques publiques, dans ces directions. Ce doit être le programme de la législature, et donc l’engagement des candidats à nos suffrages.
Relever ces défis, c’est aussi sortir du caractère de plus en plus monarchique de notre régime pour renouer avec le projet d’une République “indivisible, laïque, démocratique, (..) sociale” mais aussi écologique, et donc rénover profondément les mécanismes qui garantissent “le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple”.
Relever ces défis, c’est d’abord mobiliser les ressources éthiques et spirituelles nécessaires. Sans cette force de rappel puissante, nous nous priverions de l’énergie citoyenne et politique nécessaire au dépassement des égoïsmes qui nous enferment dans une trajectoire mortifère pour l’humanité.
Cela dépend d’abord de nous, citoyennes et citoyens, et c’était l’objet de notre premier appel, “Réveillons-nous !”, à un sursaut démocratique et spirituel.
Mais cela dépend aussi de vous, candidates et candidats à nos suffrages, pour le grand rendez-vous démocratique des élections législatives. Tel est l’objet de cet appel, qui vous est destiné.
En démocratie, l'élection n’est pas un sacre qui donnerait à l’élu un statut à part, mais un mandat qui repose sur l'engagement personnel de ceux qui sont là pour nous représenter ; à défaut de cette relation de confiance, il n’y a pas de démocratie durable possible.
C’est pourquoi nous souhaitons ouvrir un dialogue avec vous autour d’un certain nombre de pistes d’interrogations et de réflexion pour le renouveau démocratique de notre pays, comme, par exemple :
Dans votre vie personnelle d’élu (e), qui ne peut être dissociée de votre action :
Sur l’animation éthique et spirituelle de la vie démocratique, un autre des fondements du renouveau démocratique :
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