Il y a 8 mois, le service de Réanimation de l'Hôpital de Beaumont était fermé. Notre Hôpital, le Groupement hospitalier de Carnelle et des Portes de l'Oise (GHPCO) était à son tour victime de la casse programmée des Hôpitaux publics, amorcée depuis plusieurs décennies dans notre pays. En 20 ans, 100 000 lits hospitaliers ont été supprimés dans notre pays. A Beaumont-sur-Oise, l'année dernière, ce sont plusieurs centaines de postes qui ont été supprimés, des services entiers (réanimation, néonatologie) ou partiels (pédiatrie) ainsi que des annexes (fermées ou en cours de fermeture à ce jour). Tout ça au nom de l'austérité budgétaire, mais en fait pour favoriser le développement d'une médecine à but lucratif et donc à deux vitesses.
Beaumont En Commun avait alors rejoint les syndicats dans la lutte, initiant une pétition en ligne qui avait réuni plus de 10 000 signatures, mobilisant jusqu'aux gilets jaunes pour une chaîne humaine autour de l'Hôpital suivie d'une manifestation dans Beaumont, interpellant les élus y compris une députée (sabien Rubin), venue en personne. Nous avions organisés la première grande réunion publique d'information et de mobilisation sur Beaumont, avec le soutien de la maire de Méru Nathalie Ravier.
Collectivement, nous avions dénoncé "une catastrophe sanitaire" imminente (Le Parisien 27 mai 2019). Nous y sommes. Le manque de lits de réanimation partout en France est en train d'obliger les soignants à trier entre les patients COVID-19 à soutenir. Le gouvernement vient d'annoncer la réouverture de lits de réanimation, pour passer des 5000 lits actuels à 14 000 lits demain. Nous exigeons la réouverture du service de réanimation de l'Hôpital de Beaumont, le plus crucial dans la crise sanitaire actuelle, et la formation accélérée de personnels soignants pour le rendre opératoire au plus vite. En attendant la réouverture de l'ensemble des services sabotés par les pouvoirs publics...