Merkel caresse une jeune palestinienne avant de l'expulser

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Lors d’une rencontre mardi avec des élèves de Rostock, Angela Merkel a fait pleurer une jeune fille. La petite Palestinienne avait profité de la présence de la chancelière pour lui exposer son cas lors de ce débat, publié sur le site officiel de la chancellerie et dont une partie a été diffusée à la télévision.

Les rêves de Reem sont celles de toute jeune fille de 13 ans

 Depuis quatre ans, Reem habite dans cette ville du nord du pays. Avec sa famille, elle a fui le Liban pour l’Allemagne, a appris l’allemand (qu’elle maîtrise très bien), et maintenant, elle aimerait étudier le français au collège. Mais Reem va bientôt être expulsée vers le Liban, où près de 450.000 Palestiniens sont réfugiés. "J’avais des buts, comme tous les autres. Je rêve d’étudier. J’aimerais atteindre mes buts", a-t-elle dit devant la chef du gouvernement. "C’est très dérangeant de voir que d’autres peuvent profiter de la vie et de ne pas pouvoir le faire avec eux", continue la jeune fille, qui attend visiblement une réponse d’Angela Merkel.

"La politique, c'est parfois dur"

En face d’elle, la chancelière reste droite sur ces bottes et dis : "Je comprends ça. Mais parfois, la politique est dure. Tu es là, devant moi et tu as l’air d’être une personne sympathique. Mais tu sais aussi que dans les camps de réfugiés palestiniens, ils sont des milliers et des milliers. Et si nous disions maintenant : ‘Vous pouvez tous venir’ ? Nous ne pouvons pas faire ça et nous sommes maintenant dans ce conflit. Il y en a aussi qui doivent retourner dans leur pays", conclut la femme politique. Déjà disons deux choses à madame Merkel : les Palestiniens ne veulent pas tous venir en Allemagne et le Liban ce n’est pas le pays de Reem.

La caresse avant l’expulsion

Après cette réponse, la jeune fille fond en larmes tandis qu’Angela Merkel continue son discours puis s’interrompt, s’approche d’elle et tente de la consoler en lui disant « Oh, allez, tu t'en es bien sortie» comme s’il s’agissait d’un jeu ou un exercice.  Quand le médiateur intervient pour essayer d’offrir une porte de sortie. "Je ne crois pas, Madame la chancelière, qu’il s’agit d’être bien ou non. C’est une situation très difficile", intervient-il. "Je le sais bien !", l’interrompt Angela Merkel. "Et c'est pourquoi je voulais aussi la réconforter", affirme-t-elle, joignant le geste à la parole en s'approchant de la jeune fille pour lui caresser l'épaule, sans jamais abandonner son micro.

Le scandale

Depuis cette émission,  plusieurs personnes estiment que toute personnalité politique aurait été en difficulté dans la même situation et que Angela Merkel. D’autres même nous expliquent que sa caresse était un signe d’une certaine humanité. Cependant cet épisode a été diffusé sur le site officiel de la chancelière avec une confirmation de la position de Madame Merkel.

La mobilisation

Depuis jeudi plusieurs Allemands se mobilisent sur les réseaux sociaux avec le hashtag #Merkelstreichelt (littéralement "Merkel caresse") . Nous demandons donc à toutes personnes sensibles à l’humanité et au droit de toutes personnes de pouvoir vivre de se mobiliser en signant et diffusant largement cette pétition.

Mobilisation créée par We Sign It: Pour la participation citoyenne
17/7/2015

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